Ressource pédagogique : "Cum grano salis" : le problème de l'apophtegme humoristique dans la seconde moitié du XVIe siècle / Nicolas Kiès

cours / présentation - Date de création : 02-02-2012
Auteur(s) : Nicolas KIÈS
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Présentation de: "Cum grano salis" : le problème de l'apophtegme humoristique dans la seconde moitié du XVIe siècle / Nicolas Kiès

Informations pratiques sur cette ressource

Langue du document : Français
Type pédagogique : cours / présentation
Niveau : licence, master
Durée d'exécution : 32 minutes 24 secondes
Contenu : image en mouvement
Document : video/mp4
Taille : 267.64 Mo
Droits d'auteur : libre de droits, gratuit
Droits réservés à l'éditeur et aux auteurs. Tous droits réservés à l'Université Toulouse 2-Le Mirail et aux auteurs.

Description de la ressource pédagogique

Description (résumé)

"Cum grano salis" : le problème de l'apophtegme humoristique dans la seconde moitié du XVIe siècle / Nicolas Kiès. In colloque "Usages et enjeux de l'apophtegme dans les littératures européennes des XVIe et XVIIe siècles", organisé par l'équipe « Littérature et Herméneutique » du laboratoire Patrimoine, Littérature, Histoire (ELH-PLH) à Université de Toulouse-Le Mirail, les 2 et 3 février 2012. A la suite de Barbara C. Bowen, qui affirmait « qu’à partir de la publication des Apophthegmata d’Erasme on ne peut plus distinguer entre sententia et facetia », nous proposons d’interroger le rapprochement entre trait facétieux et dit mémorable au XVIe siècle, à la lumière de nos travaux sur la bigarrure et en particulier sur les « contes et discours bigarrez » de la fin du XVIe siècle. L’hypothèse de la rencontre entre facétie et apophtegme soulève des enjeux d’ordre lexical et, plus profondément, des problèmes d’identification générique : 1) A côté du très polysémique facecie, le mot apophthegme devient au cours du siècle une sorte d’hyperonyme du dit bref, proche du substantif rencontre. Il désigne volontiers des railleries triviales (Des Périers), voire des gaffes (Tabourot). 2) Apophtegmes et bons mots « facecieux » voisinent en outre dans les mêmes compilations de « dits mémorables ». Le phénomène est ancien : la veine humoristique est principalement représentée, chez Plutarque ou Diogène Laërce, par les apophtegmes cyniques, dont se fait largement écho Erasme. Cependant, à en croire la plupart des compilateurs, la recherche de l’édification prime sur la visée humoristique : significativement, si le locuteur peut prononcer tel apophtegme plaisant en riant, comme pour manifester sa supériorité intellectuelle ou morale, il ne provoque que rarement le rire de l’auditoire. Les « contes et discours bigarrez » des années 1580 (en particulier les Serées de G. Bouchet et les Contes et discours d’Eutrapel de N. Du Fail) vont plus loin. A la faveur de devis à bâtons rompus, ils orchestrent des rencontres inattendues entre des matériaux fondamentalement hétérogènes, et se présentent ouvertement comme facétieux : à la différence des Essais de Montaigne, le rire l’emporte sans conteste sur le sourire. La frontière entre apophtegme et facétie, ou entre apophtegme sérieux et apophtegme plaisant, devient éminemment poreuse. Les diverses rencontres ne sont plus séparées par des blancs textuels comme dans les compilations d’Erasme ou de Lycosthène : elles sont au contraire emportées dans le mouvement des devis, qui ne cessent de mêler les tons, les formes et les sujets. Reprenant un mot d’Henri Estienne, Bouchet se plaît à considérer les apophtegmes comme des « apostumes » (I, 94). Ces auteurs réinterprètent ainsi la forme de l’apophtegme, mêlée au sein des « rencontres » : - critère énonciatif : le mot n’est plus seulement prononcé par des Grands, mais aussi par des anonymes, y compris le petit peuple des « métiers ». Les intentions des locuteurs peuvent également changer : un même apophtegme, en devenant involontaire (Tabourot), gagne une vis comica insoupçonnée. - critère thématique : plusieurs « dits memorables » perdent tout contenu philosophique, ou sont interprétés à plus bas sens. - critère « formel » : les apophtegmes ne sont plus systématiquement séparés par des blancs. Le bref côtoie le long. - critère de l’usage : le « memorable » ne se limite plus au didactique. L’apophtegme fait souvent rire le cercle des entreparleurs, et vise à enrichir des conversations ultérieures.

"Domaine(s)" et indice(s) Dewey

  • Littérature française : Histoire et étude par points spécifiques (courants littéraires, thèmes etc.) (840.92)

Thème(s)

Intervenants, édition et diffusion

Intervenants

Fournisseur(s) de contenus : Jean JIMENEZ, Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM

Éditeur(s)

Diffusion

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AUTEUR(S)

  • Nicolas KIÈS

ÉDITION

Université Toulouse II-Le Mirail

EN SAVOIR PLUS

  • Identifiant de la fiche
    10997
  • Identifiant
    oai:canal-u.fr:10997
  • Schéma de la métadonnée
  • Entrepôt d'origine
    Canal-U
  • Date de publication
    02-02-2012