Ressource pédagogique : Quelle pertinence des outils de la patrimonialisation des paysages ? GIGOT Mathieu UMR CITERES CNRS/ Université de Tours
Présentation de: Quelle pertinence des outils de la patrimonialisation des paysages ? GIGOT Mathieu UMR CITERES CNRS/ Université de Tours
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Droits réservés à l'éditeur et aux auteurs. Guillaume Besnier - Mathieu Gigot - Ecole nationale supérieure de la nature et du paysage
Description de la ressource pédagogique
Description (résumé)
Cette communication vise à interroger la pertinence des outils de protection des paysages au regard de la spécificité même de l’objet paysage. Ainsi, ce n’est pas tant la phase d’identification du patrimoine paysager que nous cherchons à discuter que la mise en oeuvre d’instruments de gestion de ce patrimoine, parfois impuissants à enrayer des processus de banalisation et de destruction du paysage. L’histoire de la protection des paysages est ancienne et a suivi l’évolution de l’acception du paysage, d’abord pittoresque puis naturel et aujourd’hui culturel. Le paysage est aujourd’hui pris en compte sous toutes ses dimensions et les différents outils de protection font largement l’écho de cette évolution. Au demeurant, la place du paysage dans les instruments de protection du patrimoine reste flottante, en particulier en ce qui concerne la traduction réglementaire des objectifs paysagers. Certes la loi paysage de 1993 a intégré le paysage dans les ZPPAUP, confirmant sa reconnaissance en tant que patrimoine à part entière, mais l’outil n’a pu encadrer efficacement son évolution et prendre en compte ses caractéristiques intrinsèques. Le paysage transcende les frontières administratives, ce qui est moins le cas pour les documents d’urbanisme, même si les politiques de planification à l’échelle intercommunale tendent à se développer. Or, les outils de protection du patrimoine restent majoritairement d’échelle communale. C’est donc un patrimoine paysager de « proximité » qui est pris en compte dans les ZPPAUP, même si certaines démarches sont à noter dans la prise en compte d’unités paysagères (rivière du Loiret, vallée du Loir, etc.) L’échelle de l’unité paysagère ne serait donc pas la même que l’échelle du patrimoine. Les AVAP, nouvelles ZPPAUP qui – au passage – font disparaître le paysage de leur acronyme, ne permettent toujours pas de transcender efficacement les échelles paysagères. D’autres documents, moins normatifs, ont été imaginés, comme les plans de paysage et autres plans de gestion, notamment dans le cadre de l’inscription de grandes entités paysagères sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Au demeurant, le volet paysager du projet de loi patrimoine, porté par le ministère de la Culture et de la Communication, vise à traduire en droit positif les principes portés par l’UNESCO et prévoit dans ce cadre la création de paysages culturels qui prendraient en compte le entités paysagères, bâties ou non, répondant ainsi aux critères de la convention de Florence. Les documents de protection du patrimoine évoluent donc vers une meilleure intégration des paysages, bâtis ou non, mais on peut se demander si ces outils sont réellement efficaces pour encadrer leur évolution. Finalement, la gestion du paysage par les instruments de protection du patrimoine doit-elle être une fin en soi ou faut-il imaginer des outils ad hoc, dont l’objet serait explicitement la conservation du paysage, aussi pluriel soit-il ?
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Mathieu GIGOT
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13007 -
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