Ressource pédagogique : Forum Nîmois - Charles GIDE - AGLIETTA - Janvier 2014
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Description (résumé)
L’activité de notre association Charles Gide reprend, pour son cycle de conférences "le forum Nîmois Charle GIDE" Jean MATOUK président de l'assosiation et professeur des universités recoit, le 9 janvier 2014, à la maison du protestantisme à Nîmes Michel Aglietta. C’est la troisième fois que nous accueillons Michel Aglietta, ancien élève de l’école polytechnique, et de l’Ecole nationale de la statistique et des études économiques, agrégé des facultés de Sciences économiques, conseiller de multiples instances et conférencier très demandé. En résumé, je dirais simplement, le meilleur d’entre nous Ce soir il vient nous parler de la zone euro, de ses problèmes et des voies d’avenir. Les élections européennes se profilent à l’horizon. On en prédit déjà les résultats qui donneraient l’avantage aux partisans de la sortie de l’euro et même de l’union européenne. Nous sommes, c’est vrai, loin de l’enthousiasme des débuts, du Traité de Paris fondant la CECA en 1950, et du Traité de Rome de 1957, fondant le Marché commun devenu Communauté économique européenne. Seuls ceux qui sont nés avant 1950 s’en souviennent. Le motif essentiel de cette construction, à l’époque, c’était la paix. Et c’était déjà une vielle idée. Dés 1516, Erasme dans son « Plaidoyer pour la paix » , évoquait l’idée d’un grand ensemble européen contre les conflits. Sully, ministre célèbre de Henri IV, conçut un « Grand dessyn » pour ce que nous appellerions une confédération d’Etats européens avec à leur sommet un Conseil très chrétien et une armée. En 1712, l’abbé de Saint-Pierre publia à son tour, un Projet pour rendre la paix perpétuelle en Europe sous forme « d’union perpétuelle entre les souverains signataires dans le dessein de rendre la paix inaltérable en Europe. » On dit que cet ouvrage inspira les créateurs de la Société des nations. Jean Jacques Rousseau a fait aussi son plaidoyer européen. Puis Friedrich Schiller, fit de même avec son « Ode à la joie » constituant partiellement le texte du quatrième mouvement de la neuvième symphonie de Beethoven ( 1823), devenu, comme chacun sait l’Hymne de l’Union européenne. Kant participa aussi à la promotion de l’idée d’Europe cosmopolitique, à la fois unie et plurielle. Pour lui, « l’Europe, comme seul foyer d’où peut rayonner une conception cosmopolitique des relations entre les peuples. L’Europe pour Kant n’est qu’une idée mais c’est à partir de cette idée que s’élabore sa réalité ». Et surtout Victor Hugo dans son grand discours prononcé en clôture du Congrès de la Paix le 14 août 1849. Il y annonce les Etats-Unis d’Europe. Puis viendra Aristide Briand à l’Assemblée générale de la Société des nations en 1929 qui présenta ,au nom du Parlement français, un projet d’Union européenne. Voici quelques phrases de son discours « Je pense qu’entre des peuples qui sont géographiquement groupés, comme les peuples d’Europe, il doit exister une sorte de lien fédéral. Ces peuples doivent avoir à tout instant la possibilité d’entrer en contact, de discuter de leurs intérêts communs, de prendre des résolutions communes. Bien entendu, après deux conflits mondiaux sanglants, les pères de l’Europe, Monnet, Schumann, Adenauer , Spaak, Gasperi.. posèrent comme motif principal , eux aussi, cette paix, mais en proposant, intelligemment, que cette union commence par l’économie. La paix est installé en Europe de l’ouest depuis 60 ans et on comprend que nombre de quadra et même quinqua et plus encore les jeunes de 20/30 ans ne croient plus à ce motif et ne jugent l’Europe que sur ses réalisations économiques. Or celles-ci bien que non négligeables, mais nous n’avons guère le temps ici de les énumérer, se heurte, depuis une vingtaine d’années , à des obstacles importants qui la freinent fortement. Le principal de ces obstacles, c’est le nombre. Autant trouver un accord à six est facile. A quinze ca va encore. Mais aujourd’hui, à vingt huit , c’est beaucoup plus difficile. C’est pourquoi Willy Brand avait raison en 1972 ,quand il proposait à Pompidou d’approfondir avant d’élargir, alors que celui-ci plaidait pour une Europe des nations, et surtout une Europe agricole, dans laquelle il voulait , en sens inverse de de Gaulle, faire rentrer la Grande Bretagne. Une fois entrés, les anglais ont clairemlent refusé l’approfondissement, et se sont montrés ensuite les plus ardents défenseurs de l’élargissement, si je puis dire, le plus large et le plus rapide. Je pense d’ailleurs, finalement, que les anglais – et ce me semble être une constante de leur diplomatie depuis la fin du XVIIIème siècle- ne sont rentrés que dans le but de contrôler l’unification européenne, puis de la freiner en rendant les décisions plus difficiles par le nombre. Aujourd’hui des partis ou groupes de pression souverainistes surfent sur la déception des français vis-à-vis de l’Europe, à laquelle tous les parlementaires pendant trente ans ont contribué. Rentrant dans leurs circonscriptions le vendredi , nombre députés accusaient « Bruxelles » des difficultés de la France et des contraintes de l’union. Comme si Bruxelles n’était pas simplement à l’époque le Conseil des Ministres ou siégeait chaque gouvernement de chaque pays ! L’Europe est donc menacée, réellement , sur le plan économique, et politiquement. Mais si l’horizon économique s’éclaire, elle peut reprendre sa marche en avant Nous attendons ce soir de mon ami Michel Aglietta , des raisons économiques d’espérer !
"Domaine(s)" et indice(s) Dewey
- Croissance économique. Europe (338.94)
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Michel AGLIETTA
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