Ressource pédagogique : Passer pour un Blanc (Passing) : paradoxe de la construction identitaire noire dans la littérature nord-américaine / Aurélie Guillain
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Passer pour un Blanc (Passing) : paradoxe de la construction identitaire noire dans la littérature nord-américaine / Aurélie Guillain, in colloque "Les Amériques noires : identités et représentations", organisé par le Pôle Sud-Ouest de l'Institut des Amériques, l'Institut de recherche et études culturelles (IRIEC), l'Institut Pluridisciplinaire pour les Études sur les Amériques à Toulouse (IPEAT) et le laboratoire Cultures Anglo-Saxonnes (CAS), Université Toulouse Jean-Jaurès-campus Mirail, 15-18 octobre 2014. Thématique 3 : Métissages. Cette communication envisage trois moments de l'histoire des États-Unis (la période précédent la Guerre Civile, le début du XXe siècle, le tournant du XXe et du XXIe siècle) où les individus d'ascendance africaine à la peau extrêmement claire semblent revêtir une importance particulière dans le production littéraire nord-américaine et révéler de fortes tensions idéologiques entre différentes constructions possibles de l'identité noire. Avant la Guerre Civile, la figure de l'individu à la peau blanche qui est réduit en esclavage dans le sud des États-Unis ou qui souffre de discrimination dans le nord, permet à certains écrivains (Lydia Maria Childs, Franck J. Webb) de donner un relief hyperbolique à l'arbitraire des catégorisations raciales et de rendre plus choquante encore, aux yeux d'un public blanc, la discrimination sociale radicale qu'elles entraînent. Par ailleurs, la figure de l'esclave à la peau blanche a revêtu d'emblée une vertu analytique qui garde toute sa force aux siècles suivants : dans la figure de l'individu qui est définissable comme noir mais se fait passer pour un Blanc, se révèle la tension entre une définition visuelle de l'identité raciale et la logique de l'hypodescendance où l'identité raciale n'a pas besoin d'être visible dans la mesure où elle peut être produite par un faisceau de discours performatifs. Dans l'étude de la fortune littéraire de la figure du transfuge passeur de frontières raciales au début du XXe siècle (Charles Waddell Chestnutt, James Weldon Johnson, Nella Larsen, Langston Hughes), Aurélie Guillain se concentre sur les paradoxes d'une identité raciale représentée comme l'objet d'un choix : dans les multiples choix et actes d'autodésignation du transfuge s'exprime la contradiction entre des valeurs individualistes et un code d'honneur qui impose la loyauté vis-à-vis d'un groupe socialement dominé. Enfin, cette communication montre comment cette figure du transfuge passeur de barrières raciales est susceptible de conserver une étonnante actualité à la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle, du fait de la vivacité et de la permanence de cette contradiction (Philip Roth et le transfuge racial comme héros tragique).
"Domaine(s)" et indice(s) Dewey
- Littérature de langue anglaise des États-Unis (819.3)
Thème(s)
Intervenants, édition et diffusion
Intervenants
Éditeur(s)
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Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
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Diffusion
Document(s) annexe(s) - Passer pour un Blanc (Passing) : paradoxe de la construction identitaire noire dans la littérature nord-américaine / Aurélie Guillain
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AUTEUR(S)
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Aurélie GUILLAIN
ÉDITION
Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
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Identifiant de la fiche
17548 -
Identifiant
oai:canal-u.fr:17548 -
Schéma de la métadonnée
- LOMv1.0
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Entrepôt d'origine
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Date de publication
15-10-2014