Ressource pédagogique : Figures de fantaisie de Jean-Baptiste Santerre et limites des cadres génériques d’interprétation / Emmanuel Faure-Carricaburu
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Figures de fantaisie de Jean-Baptiste Santerre et limites des cadres génériques d’interprétation / Emmanuel Faure-Carricaburu, in colloque international organisé, sous la responsabilité scientifique de Muriel Adrien, Melissa Percival et Axel Hémery, par l’Université Toulouse Jean Jaurès et l’Université d’Exeter. Toulouse, Musée Paul-Dupuy, 3-4 décembre 2015. Spécialiste de Jean-Baptiste Santerre, Alfred Potiquet résume ainsi l’engouement que son travail suscite au début du XVIIIe siècle : « Il peignait des têtes de fantaisie, où il mettait les traits les plus agréables de ceux pour qui il les faisait. Ce procédé assez excentrique ne diminua pas sa clientèle et augmenta le nombre des admirateurs de son talent.» [1] Relever la liberté de ce peintre –capable de se réapproprier les codes de la scène de genre[2] et du portrait– vis-à-vis des conventions picturales, invite également l’histoire de l’art à repenser ses outils épistémologiques, et notamment à substituer le concept de « genre » par celui de « généricité ». Le parcours de Santerre permettra d’éclairer sa production dans le domaine des figures de fantaisie comme étant le lieu d’un flottement dont témoignera l’étude de certaines d’entre elles. En effet, le peintre avait été agréé comme portraitiste avant d’être reçu au sein de l’Académie en tant que peintre d’histoire, qualité de peintre d’histoire permettant d’éclairer les ambivalences de représentations qui sont le lieu d’un double discours qui vient troubler le principe classique d’un cadre générique pur et unique au profit d’une « généricité dynamique », concept développé dans les études littéraires. [1] Alfred Potiquet, Jean Baptiste Santerre –peintre– Sa vie et son œuvre, Paris, Sandoz et Fischbacher, 1876, p. 4. Dans une étude fondamentale, Georges Wildenstein constate que le style de Santerre fait des émules à Paris : « D’autres amateurs préfèrent au genre de Watteau le genre de Santerre. Marie Soreau avait une copie de la Liseuse de Santerre. Sa Suzanne au bain avait créé un genre que nous voyons ici particulièrement apprécié : Jean de Bourassé, par exemple (1740) qui possédait un Jeu de caprice et une Léda, avait aussi une Sortie de bain ; la veuve du tapissier Blondel conservait des Femmes dans le bain (1743) ; Mlle de la Menaudière une Fille qui entre dans le bain (1763), l’abbé Castilli des Femmes se baignant (1739). » Georges Wildenstein, « Le goût pour la peinture dans le cercle de la bourgeoisie parisienne autour de 1700 », Gazette des Beaux-Arts, 1958, p.131. [2] Dans son mémoire de 1985, Claude Lesné abordait l’originalité de la démarche de Santerre par rapport à ses prédécesseurs : « […] l’un des traits originaux de cet artiste, comme du mouvement pictural auquel il appartient : la refonte et l’adaptation au goût du jour des sujets traités au XVIIe siècle par les Flamands et les Hollandais. Les petites scènes d’intérieur de ces derniers, situées dans des offices, cuisines ou chambres bourgeoises, abordées dans une veine pittoresque, et animées de petits personnages en pied sont remplacées par des modèles isolés, des trois-quarts ou a mi-corps devant un fond neutre, accompagnés seulement de quelques accessoires représentatifs. » Claude Lesné, J.- B. Santerre (1651 – 1717), mémoire de thèse de l’École du Louvre, J.- P. Cuzin [dir.], 1985, tome I, p. 23.
"Domaine(s)" et indice(s) Dewey
- Figures humaines en peinture (757)
- Art de 1700 à 1799 (XVIIIe siècle) (709.033)
- Histoire de la peinture française (759.4)
Thème(s)
Intervenants, édition et diffusion
Intervenants
Éditeur(s)
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Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
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AUTEUR(S)
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Emmanuel FAURE-CARRICABURU
ÉDITION
Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
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Identifiant de la fiche
24897 -
Identifiant
oai:canal-u.fr:24897 -
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Entrepôt d'origine
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Date de publication
03-12-2015