Ressource pédagogique : PANEL 4: LA VALEUR NÉOLIBÉRALE DE L’HUMAIN

Mots-clés :
cours / présentation - Date de création : 19-11-2020
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Présentation de: PANEL 4: LA VALEUR NÉOLIBÉRALE DE L’HUMAIN

Informations pratiques sur cette ressource

Langue du document : Français
Type pédagogique : cours / présentation
Niveau : enseignement supérieur
Durée d'exécution : 2 heures 36 minutes 45 secondes
Contenu : image en mouvement
Document : video/mp4
Taille : 692.19 Mo
Droits d'auteur : libre de droits, gratuit
Droits réservés à l'éditeur et aux auteurs.

Description de la ressource pédagogique

Description (résumé)

Moderator: Prof. Juliette Grange (Cultural and Discursive Interactions (ICD) / University of Tours - FR)   Dr Alfredo Gomez-Muller (Cultural and Discursive Interactions (ICD) / University of Tours – FR) - Valeur humaine et valeur marchande dans le débat sur le « bon gouvernement » des Incas, au siècle des Lumières en France Au XVIIIe siècle les récits sur le « bon gouvernement » des Incas deviennent un référent culturel important qui va contribuer au renouveau de la pensée politique en Europe. Ces récits donnent lieu à une « controverse » implicite dans laquelle la valorisation ou la dévalorisation du modèle général de justice distributive des Incas est corrélative à la compréhension de l’humain comme valeur ou comme non-valeur subordonnée à la valeur marchande. Se rattachant pour l’essentiel à la matrice narrative élaborée à la fin du XVIe siècle par l’Inca Garcilaso de la Vega, le référent inca acquiert en France et ailleurs le statut de modèle ou d’anti-modèle. Considérant l’ordre politique des anciens Incas comme « le plus florissant et le mieux policé qui fut jamais », Morelly inscrit cet ordre dans la mémoire égalitaire de la communauté des biens ; frappés par l’ « absence » de propriété privée dans la société inca, ainsi que par le fonctionnement d’une économie qui n’est pas fondée sur le principe de l’appropriation privée et accumulative des biens produits socialement, Genty et Raynal rejettent le référent inca comme « barbare » et « arriéré » et justifient l’invasion européenne. L’analyse de la « controverse » révèle à la fois les racines de la critique moderne du capitalisme colonialiste et les racines idéologiques du néolibéralisme contemporain. Dr Pascale Gillot (Cultural and Discursive Interactions (ICD) / University of Tours – FR) - L'effacement contemporain de la césure anthropologique : naturalisation de l'humain et occultation du social dans l'ordre néo-libéral Il s'agira de s'interroger sur les enjeux philosophiques et politiques des tendances contemporaines du “naturalisme”, s'agissant de la question de la césure anthropologique aujourd'hui. Si le rejet contemporain de la figure de l'Homo symbolicus pourrait à première lecture se concevoir dans une perspective émancipatrice (le refus du schème de la domination anthropologique sur la “nature”), il recouvre en réalité un mécanisme subreptice, celui de l'occultation du social et de l'historique pour la compréhension de la spécificité de la condition humaine. Or ce mécanisme nous apparaît caractéristique de l'anthropologie promue par l'ordre néo-libéral. Le naturalisme , à l'oeuvre particulièrement dans les neurosciences aujourd'hui, tend à la “naturalisation”, voire à la biologisation des phénomènes mentaux et sociaux, renouant de fait avec une certaine forme de psychologisme  centré sur la notion d' “individu”, faisant abstraction des déterminations collectives et historiques en jeu dans les processus d'humanisation et de subjectivation.  Un symptôme de cette naturalisation de l'humain, corrélative de l'effacement de la distinction nature / culture, n'est autre que l'occultation du symbolique, l'oubli de la spécificité du langage, dont la traduction philosophique à l'époque néo-libérale est la condamnation constante du cartésianisme et de la tradition rationaliste en général. A rebours de ce naturalisme contemporain, nous voudrions mettre en lumière la puissance véritablement émancipatrice de cette tradition rationaliste, dans laquelle s'inscrit pleinement la pensée de Jacques Lacan.  En d'autres termes, il s'agit de réactiver, pour la critique du naturalisme contemporain, l'antipsychologisme radical de Lacan, indexé à sa théorie de l'ordre symbolique conçu comme ordre constitutivement humain, et comme condition de possibilité de l'être-sujet, à l'opposé de la réduction de l'humain au registre de l'individualité organique. Dr Haud Guéguen & Dr Massimiliano Nicoli (Sophiapol / GENA, Paris-Nanterre University – FR) - Reconnaissance de la vie humaine en régime néolibéral Partant des réflexions de Judith Butler sur les cadres de la reconnaissance faisant qu’une vie peut ou non être reconnue comme humaine et digne de deuil dans une société donnée, nous proposons d’interroger les cadres normatifs de la reconnaissance procédant de la rationalité néolibérale. En nous concentrant sur la question des critères permettant d’identifier les vies qui méritent d’être sauvées telle qu’elle se trouve posée dans le contexte du Covid par l’ensemble des think tank néolibéraux, il s’agit alors de remonter aux principes théoriques qui, dès Garett Hardin et Friedrich Hayek, assument parfaitement l’idée néomalthusienne selon laquelle discriminer entre des vies méritant ou non d’être sauvées suppose d’évaluer la valeur de façon différenciée.

"Domaine(s)" et indice(s) Dewey

  • Économie politique (330)

Thème(s)

Document(s) annexe(s) - PANEL 4: LA VALEUR NÉOLIBÉRALE DE L’HUMAIN

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EN SAVOIR PLUS

  • Identifiant de la fiche
    58569
  • Identifiant
    oai:canal-u.fr:58569
  • Schéma de la métadonnée
  • Entrepôt d'origine
    Canal-U