Ressource pédagogique : Négocier les discours (in)sécuritaires au quotidien: le cas du #Brusselslockdown / Caroline Wintgens

cours / présentation - Date de création : 23-03-2017
Auteur(s) : Caroline WINTGENS
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Présentation de: Négocier les discours (in)sécuritaires au quotidien: le cas du #Brusselslockdown / Caroline Wintgens

Informations pratiques sur cette ressource

Langue du document : Français
Type pédagogique : cours / présentation
Niveau : master, doctorat
Durée d'exécution : 22 minutes 17 secondes
Contenu : image en mouvement
Document : video/mp4
Taille : 183.83 Mo
Droits d'auteur : libre de droits, gratuit
Droits réservés à l'éditeur et aux auteurs. Tous droits réservés à l'université Toulouse Jean Jaurès et aux auteurs.

Description de la ressource pédagogique

Description (résumé)

Négocier les discours (in)sécuritaires au quotidien: le cas du #Brusselslockdown / Caroline Wintgens, in Journées d'études "Parler du quotidien au quotidien dans les médias sociaux" organisées par des doctorant.es en Sciences de l'Information et de la Communiation et Sociologie du laboratoire d’Études et de Recherches Appliquées en Sciences Sociales (LERASS) et du laboratoire Interdisciplinaire Solidarités, Sociétés, Territoires-Centre d'Etude des Rationalités et des Savoirs (LISST-CERS), Université Toulouse Jean-Jaurès, 22-23 mars  2017. Axe 3 : Pratiques et supports des médias sociaux au quotidien. Cette communication a pour objectif d’interroger les discours sécuritaires, leur inscription dans le quotidien et leur réception par les usagers de réseaux sociaux au quotidien, à travers le cas du #Brusselslockdown. Ce hashtag, apparu sur Twitter le 22 novembre 2015, a pour particularité d’avoir été inondé d’images et vidéos de chats suite à la demande des autorités belges de ne plus diffuser d’informations sur les opérations policières en cours à Bruxelles. Nous sommes au lendemain des attentats de Paris, et Bruxelles vit une période particulière : la potentielle présence de suspects de ces attentats dans la ville entraîne l’Organisme de Coordination pour l’Analyse de la Menace à réévaluer le niveau d’alerte à son maximum : la menace serait « sérieuse et imminente ». Dès lors, les écoles, les centres commerciaux et les transports en commun sont fermés. Plusieurs événements culturels et sportifs sont annulés. Les bruxellois sont quant à eux invités à rester chez eux alors que des patrouilles militaires sont déployées dans les rues. Ce lockdown durera jusqu’au 23 novembre, mais c’est la veille, durant des perquisitions de grande envergure, que la police fédérale twittera ceci : « Par sécurité, veuillez respecter le silence radio sur les médias sociaux concernant les opérations de police en cours à #Bruxelles. Merci ». Ce message a entraîné des réactions surprenantes, suite à l’initiative de @ClaireForet qui a twitté ceci : « #BrusselsLockdown #LetsShareSomePictureOfOursCats instead police actions and locations » et qui a été largement suivie. Ce cas sera approché à travers la question des mises en scène (Goffman, 1973) de la sécurité et de la performativité (Butler, 2005) de celles-ci. Les discours sur la sécurité (ceux qui apparaissent dans les médias comme ceux qui apparaissent dans l’espace public) sont performatifs. La sécurité, le danger, la menace n’existent pas en soi, ils sont construits par le discours. L’Etat et ses représentants participent à cette construction, et donc à définir ce qui est sûr et ce qui est menaçant, puisque leur légitimité repose sur la promesse de maintenir la sécurité (Campbell, 1992). D’après Campbell, Il s’agit pour l’Etat d’assurer la sécurité des citoyens face à une menace qu’il contribue à construire, mais aussi de faire savoir qu’il assure cette sécurité. Reste alors aux usagers des médias, de l’espace public, à négocier avec ces mises en scène qui semblent toujours plus présentes dans le quotidien à travers les discours politiques, la presse, les réseaux sociaux ou encore l’espace public urbain. Sur les réseaux sociaux, les usagers sont invités à parler de ce quotidien. Ils participent alors eux aussi à la construction des discours sécuritaires, et donc de la définition de l’(in)sécurité.

"Domaine(s)" et indice(s) Dewey

  • Réseaux sociaux en ligne (006.754)
  • Contrôle de la sécurité par l'État (363.106)

Thème(s)

Intervenants, édition et diffusion

Intervenants

Fournisseur(s) de contenus : Claire SARAZIN, SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail

Éditeur(s)

Diffusion

Document(s) annexe(s) - Négocier les discours (in)sécuritaires au quotidien: le cas du #Brusselslockdown / Caroline Wintgens

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AUTEUR(S)

  • Caroline WINTGENS

ÉDITION

Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail

EN SAVOIR PLUS

  • Identifiant de la fiche
    36397
  • Identifiant
    oai:canal-u.fr:36397
  • Schéma de la métadonnée
  • Entrepôt d'origine
    Canal-U
  • Date de publication
    23-03-2017