Ressource pédagogique : Forum Nîmois - Charles GIDE - GALLOIS 15 - novembre 2016

Mots-clés :
cours / présentation - Date de création : 15-11-2016
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Présentation de: Forum Nîmois - Charles GIDE - GALLOIS 15 - novembre 2016

Informations pratiques sur cette ressource

Langue du document : Français
Type pédagogique : cours / présentation
Niveau : enseignement supérieur
Durée d'exécution : 1 heure 19 minutes 17 secondes
Contenu : image en mouvement
Document : video/mp4
Taille : 397.56 Mo
Droits d'auteur : libre de droits, gratuit
Droits réservés à l'éditeur et aux auteurs.

Description de la ressource pédagogique

Description (résumé)

L’activité de notre association Charles Gide reprend, pour son cycle de conférences "le forum Nîmois Charle GIDE" Jean MATOUK président de l'assosiation et professeur des universités recoit, le 15 novembrel 2016, à la maison du protestantisme à Nîmes  Louis Gallois Cher Louis, Enfin te voici parmi nous ! Il a bien fallu quatre ou cinq rencontres, et que je t’assiège, notamment au Cercle des économistes à Aix, pour que finalement tu acceptes de nous apporter tes lumières. Ta carrière, excuses moi de le dire est formidable. A  ta sortie de l’ENA, même si tu avais fait HEC auparavant, rien ne te prédestinait à diriger la suite de grandes entreprises qui ont bénéficié de tes talents. Après une carrière que je qualifierais d’habituelle pour un énarque de talent, promotion Charles de Gaulle, comme, sauf erreur, Jérôme Clément, qui nous a honoré, il y a quelque temps de son savoir, te voici au Trésor en 1972. Tu y restes jusqu’à ce que tu deviennes Directeur de Cabinet de Jean Pierre Chevènement en 1981. Tu deviendras ensuite, c’était prémonitoire, directeur de l’Industrie. Tu retourneras au Cabinet du même Jean Pierre, mais cette fois, comme ministre de la défense, en 1988. Puis tu seras nommé en 1889, PDG de la Snecma, où tu feras connaissance avec la motorisation aéronautique. Tu passeras alors à la tête de l’Aérospatiale en 1992, et c’est Alain Juppé qui t’appellera, en 1996,  à la tête de la SNCF. Tu y resteras dix ans, parvenant à un consens social exceptionnel en France avec les syndicats qui le loueront à ton départ en 2006. Mais immédiatement, te voilà, poussé par Jacques Chirac, nommé co-président d’EADS, et PDG de la branche civile Airbus. Tu deviendras seul PDG d’EADS en 2007, étant parvenu, comme disent tes bios à « dépasser les blocages franco-allemands ». Tu ne vas malheureusement pas réussir la fusion avec British Aerospace, BAE, faute d’accord d’Angela Merkel. En termes d’industrie, face à Boeing, c’eut été en effet, un coup de maître. Qui sait de plus si le Brexit aurait quand même eu lieu ? Qui sait, en tous cas, ce que serait aujourd’hui, du fait du même Brexit, devenu l’entreprise commune ? Encore une uchronie ! Il m’est rarement arrivé dans ce Forum, d’évoquer les revenus des conférenciers. C’est ta scrupuleuse honnêteté qui m’y amène. Comme tu touchais à la SNCF, 180.000€ par an, tu exigeais à l’entrée dans EADS de ne pas toucher plus. Mais l’égalité de traitement entre les deux directions, française, toi, et allemande, Thomas Enders, rendait cela impossible. Ensuite tu as refusé ta part variable de salaire d’un million d’euro ! Comme, toujours au titre du respect des normes allemandes, ton salaire devait être de 2.600.000€, tu as déclaré que tu comprenais que la plupart des gens estiment un tel salaire incompréhensible, et a proposé , dans l’émission où tu étais invité, que de tels salaires deviennent impossibles, qu’ils soit amputés par la fiscalité et l’autodiscipline. Tu as terminé ton mandat en 2012, étant alors libre pour d’autres activités. Tu rédigeas, on le sait, une excellent rapport fin 2012, pour sonner le tocsin sur la perte de compétitivité de l’industrie française. Tu soulignais qu’alors la marge brute, ce qui reste donc pour investir et distribuer des dividendes était en France , en moyenne, de 29,9% alors qu’elle est de 40% en Europe, et, sauf erreur,  en 2014 en tous cas, 42% en Allemagne, ce qui, avec quelques autres facteurs, anthropologiques entre autres, explique la puissance de la Mittel-industrie allemande, souvent  des ETI familiale, avec leurs belles exportations. Grâce à cet avertissement, le gouvernement a pris deux mesures successives de renforcement de la marge brute, d’abord le CICE, qui est un peu une usine à gaz à la française, puis ce qu’on a appelé le Pacte de responsabilité, en 2014, avec une baisse franche des charges. La marge brute est remontée à 31,4% en 2015, un peu plus en 2016, mais que de cris et débats parlementaires, autour d’une mesure de bon sens, si l’on veut qu’enfin le chômage baisse franchement. Même si son taux a baissé effectivement en un an de 10,5% à 9,5%. On voit quand même le chemin qu’il reste à parcourir depuis ton « top départ » ! Nous avons gardé une gauche, dont, pour une bonne part de ses représentants, l’essentiel est la redistribution, pour lutter contre les inégalités. C’est légitime. Mais que redistribuer si l’on ne produit plus. Et, sauf à refaire le Gosplan et la nationalisation des biens de production et d’échange, la seule organisation de production qui vaille, c’est celle d’entreprises, capitalistes ou coopératives, autour du marché, donc concurrentielles et dégageant des marges pour investir et rester compétitives.. Après avoir, suite à ce rapport, exercé un temps le rôle de commissaire général à l’industrie, tu as été appelé à la tête du Conseil de surveillance de PSA, que l’Etat  aidait à sortir d’une situation dangereuse pour l’avenir. Tu l’es toujours. Mais entretemps tu avais créé, en 2011, la Fabrique de l’industrie, organisation patronale pour l’étude des enjeux de la ré-industrialisation et les perspectives de l’industrie. De plus, tu es devenu président de la Fédération nationale des assurances  d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS). Je pense, mais tu vas nous le préciser, que c’est à partir de ton expérience de patron, de la Fabrique de l’industrie, et de ton poste à cette FNARS, que tu as décidé de tenter cette expérience contre le chômage de longue durée que tu vas développer ce soir. La France compte 1,2 million de chômeurs de plus d’un  an. Certains de 2 ou 3 ans ! D’autres de guerre lasse, comme aux Etats-Unis, d’ailleurs sortent volontairement du marché du travail. On estime, aux Etats-Unis que le taux de chômage doublerait de 4,9% à 10%- ce qui expliquerait, pour une bonne part la désagréable surprise de mardi dernier !- si on réintégrait ces désabusés du marché du travail. Comme le taux général de chômage en France est de 9,9 %, faut-il monter à 15% ou 18% si l’on réintègre ceux qui se sont retirés volontairement de la population active et que faire pour eux ? Nous t’écoutons, Louis, évidemment avec la plus grande attention.

"Domaine(s)" et indice(s) Dewey

  • Economie du travail (331)
  • Le chômage (331.137)

Thème(s)

Document(s) annexe(s) - Forum Nîmois - Charles GIDE - GALLOIS 15 - novembre 2016

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EN SAVOIR PLUS

  • Identifiant de la fiche
    25141
  • Identifiant
    oai:canal-u.fr:25141
  • Schéma de la métadonnée
  • Entrepôt d'origine
    Canal-U